Archives pour la catégorie Explorer le monde

Observer, se questionner, questionner le monde.

Élevage de poussins en classe

J’ai retrouvé une vidéo que j’avais faite lorsque nous avions eu un élevage de poussins à l’école. La couvaison et l’attente, l’éclosion de l’oeuf et la croissance du poussin sur les premiers jours avaient été des moments forts pour les élèves de maternelle… et ceux de cycle 2 et 3 qui étaient venus nous rendre visite pour l’occasion. Je la mets ici, si ça peut dépanner un collègue.

Pour les pressés, l’éclosion commence vers 1:00.

Pour ce travail, nous avions utilisé plusieurs axes de travail :

  • Observation de la couveuse : Pourquoi il y fait chaud ? Pourquoi y-a-t-il un système qui bouge les oeufs ? C’est pour imiter la poule qui maintient ses oeufs au chaud et qui retourne ses oeufs pendant la couvaison. Concernant ce dernier point, l’intervenant nous a expliqué que la poule tourne ses oeufs pour éviter que le jaune ne vienne toucher la coquille, ce qui empêche la formation du poussin.
  • Calendrier d’éclosion : Sur le calendrier de la classe nous avions marqué quand nous avions mis les oeufs dans la couveuse et chaque jour un petit groupe d’enfant allait vérifier si les oeufs étaient éclos. Nous comptions ensuite le nombre de jours passés. Ce travail ritualisé permettait aux élèves de prendre conscience de la durée de la couvaison.
  • Observation du poussin pendant les premiers jours : Le poussin change très rapidement, c’est l’occasion d’aborder la notion de croissance et le fait de grandir.
  • Vocabulaire spécifique : Constitution d’affiches et autres supports pour travailler le vocabulaire spécifique de la poule, de l’oeuf, du poussin et de la couvaison.

Une piste que nous n’avons pas explorée mais qui pourrait se révéler intéressante serait d’ajouter quelques oeufs du commerce, il n’y avait pas de coq dans le poulailler, et de marquer ces oeufs pour voir si il y a éclosion ou non.

A télécharger :

Plus d’infos dans ma séquence : Explorer le vivant – Elevage de poussins – Séquence.pdf

La fichier de la vidéo est disponible : Explorer le vivant – Elevage de poussins en maternelle.mov

A l’occasion, je posterais d’autres articles sur le sujet, mais il faut que je reprenne mes documents pour les remettre en phase avec les nouveaux programmes.

A noter que j’ai volontairement laissé les images sans musique, cela enlève un peu de dynamique aux images mais cela permet de pouvoir commenter la vidéo lors d’une diffusion en classe.

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Images séquentielles – Boucles à la manière de Alexander Calder

Après notre travail sur les boucles à la manière d’Alexander Calder, j’ai fait travailler mes élèves sur les images séquentielles associées. Comme c’est un travail qu’on fait assez régulièrement, je constate de vrais progrès dans leur analyse d’image et la réflexion chronologique qui va avec. Je crois que la prochaine fois, j’essaierai de leur donner des images séquentielles qui sortent du vécu pour voir si ils arrivent à transposer leurs compétences sur des images inconnues. On en reparlera.

Images séquentielles - Boucles à la manière de Calder Retour à nos images séquentielles sur les boucles à la manière de Calder, j’ai préparé des séquences à 4, 6 et 8 images. La séquence la plus complexe suit la chronologie suivante :

  1. On commence à s’entraîner sur l’ardoise.
  2. On a terminé de s’entraîner sur l’ardoise.
  3. On commence à tracer les boucles au crayon.
  4. On a terminé de tracer les boucles au crayon.
  5. On commence la peinture de l’intérieur des boucles.
  6. On a terminé la peinture de l’intérieur des boucles, on est en train de peindre l’intérieur du cercle.
  7. On commence à repasser à la peinture noire sur les boucles.
  8. On a terminé de repasser à la peinture noire.

Le fichier est disponible ici : Images séquentielles – Boucles à la manière de Calder.pdf

Pour rappel, je copie-colle les difficultés dont j’ai déjà parlé dans les précédents posts sur le sujet :

J’ai déjà parlé des difficultés liés aux images séquentielles dans le cas des images séquentielles du dessin du bonhomme. Là, idem, avec des séquences à 4, 6 et 8 images, on retrouve la difficulté liée à la lecture gauche/droite sur deux lignes. A noter aussi qu’autant pour les images séquentielles de la compote de pomme j’avais utilisé des photos, ici, j’ai utilisé des illustrations, ce qui suppose une prise d’indice encore différente pour les élèves, l’illustration étant plus schématique que les photos.

Images séquentielles – La couronne des rois

Après notre travail de graphisme en lignes brisées et triangles sur la couronne des rois et des reines, j’ai fait travailler mes élèves sur les images séquentielles des la couronne. J’ai préparé des séquences à 4, 6 et 8 images.

Images séquentielles - Couronne des rois

Je suis parti de la séquence la plus complexe, que j’ai ensuite simplifiée :

  1. On commence le tracé de la couronne avec des lignes brisées.
  2. On termine le tracé de la couronne avec les lignes brisées.
  3. On commence le découpage de la couronne.
  4. On termine le découpage de la couronne.
  5. On applique de la peinture jaune.
  6. On commence la décoration avec un graphisme en lignes brisées.
  7. Le graphisme en lignes brisées est terminé, on fait des triangles dans les pointes de la couronne.
  8. La couronne est terminée, ajustée et agrafée.

J’ai déjà parlé des difficultés liés aux images séquentielles dans le cas des images séquentielles du dessin du bonhomme. Là, idem, avec des séquences à 4, 6 et 8 images, on retrouve la difficulté liée à la lecture gauche/droite sur deux lignes. A noter aussi qu’autant pour les images séquentielles de la compote de pomme j’avais utilisé des photos, ici, j’ai utilisé des illustrations, ce qui suppose une prise d’indice encore différente pour les élèves, l’illustration étant plus schématique que les photos. D’ailleurs, on voit sur la photo qui illustre l’article que j’avais initialement prévu beaucoup plus d’illustrations mais avec 8 images le travail est déjà bien complexe.

Le fichier est disponible ici : Images Séquentielles – Couronne des rois.pdf

En bonus, une version où le tracé des lignes brisées de départ est fait à la règle : Images Séquentielles – Couronne des rois avec règle.pdf

Pour ceux qui se posent la question (et ma copine Sophie l’a déjà fait), j’ai fait les illustrations en utilisant open office draw, un outil de dessin vectoriel assez basique (ce qui ne veut pas dire simple pour autant). A l’occasion je tenterais un petit tutoriel.

Images séquentielles – La compote de pommes

La semaine dernière, nous avons fait de la compote de pommes. Je trouve que les ateliers cuisine sont très intéressants avec nos jeunes élèves car ils permettent de manipuler des fruits et des objets réels, donc fournissent une occasion de travailler un vocabulaire spécifique en lien avec une réalité palpable (j’utilise dans un deuxième temps mes flashcards du vocabulaire de la cuisine pour réactiver le vocabulaire). De manière plus globale, et c’est ce qui nous intéresse aujourd’hui, ils permettent de travailler sur la chronologie et la succession d’événements à partir du vécu en utilisant les images séquentielles.

Compote de pommes

 

J’ai déjà parlé des difficultés liés aux images séquentielles dans le cas des images séquentielles du dessin du bonhomme. Dans le cas de la compote de pommes, j’ai préparé des séquences à 4, 6 et 8 images et, vu le format des images, on retrouve la difficulté liée à la lecture gauche/droite sur deux lignes. C’est un point à prendre en compte avant de donner le travail aux élèves.

Je suis parti de la séquence la plus complexe, que j’ai ensuite simplifiée :

  1. On a une pomme
  2. On la pèle avec un économe
  3. On la coupe en deux avec un couteau pour enlever les pépins
  4. On la coupe en petits morceaux
  5. On la met dans une casserole pour la faire cuire
  6. La compote est cuite, on se prépare à utiliser le mixeur
  7. La compote est mixée
  8. La compote est servie dans une tasse, prête à être mangée

Cette séquence en huit étapes est la plus complexe, notamment car elle suppose une analyse/comparaison fine des étapes 6 et 7. Globalement, je la donne à mes élèves de grande section et j’utilise des séquences à 4 et 6 images pour les moyens suivant leur aisance avec ce type de travail.

C’est là :

Images séquentielles – Le dessin du bonhomme

J’ai profité du travail sur le dessin du bonhomme à l’encre pour travailler la chronologie et la succession d’événements : les images séquentielles du dessin du bonhomme.

Images séquentielles - Dessin du bonhomme

De manière générale, le travail sur les images séquentielles est doublement complexe car :

  • Il suppose une lecture de chaque image individuellement, avec prise d’indices, puis une comparaison des images les unes par rapport aux autres.
  • Quand le nombre d’images augmente, les contraintes de la feuille font que la représentation du temps/de la succession doit se faire sur deux lignes. Cela suppose donc que les élèves aient, en parti, appréhendé les conventions liées à la lecture de gauche à droite et de haut en bas. Je mets les chiffres de 1 à 8 dans les cases mais cette aide ne sert qu’aux élèves qui ont eux-même acquis la lecture des chiffres.

… sans parler des élèves qui pensent que c’est un simple travail de collage et qui découpent/collent sans que l’incohérence d’ordre ne leur pose problème. Pour ceux-là, qui sont plus nombreux qu’on ne le croit, je fait en général un premier travail en grand groupe, à partir des photos de nos manipulations, où on remet les images dans l’ordre au tableau. Quand on passe sur feuille, j’insiste particulièrement sur le fait que les images sont dans le désordre et que « c’est vraiment n’importe quoi ».

Pour revenir sur les images séquentielles du dessin du bonhomme, j’ai prévu quatre niveaux de difficulté pour pouvoir différencier en fonction des élèves (j’ai une classe de moyens grands) :

  • 3 images : pour les moyens qui ne sont pas familiers avec ce type de travail. Les différences entre les trois images sont suffisamment importantes pour que la lecture soit aisée ; si problème il y a, il est plus probablement lié à l’incompréhension globale de la notion de chronologie.
  • 4 images : pour les moyens
  • 5 images : pour les moyens qui sont à l’aise ou, inversement, les grands qui ne sont pas à l’aise
  • 6 images : pour les grands

La séquence à 6 images est la suivante :

  • J’ai dessiné la tête et le corps
  • J’ai dessiné les bras
  • J’ai dessiné une jambe
  • J’ai dessiné la deuxième jambe et les pieds
  • J’ai dessiné les yeux et la bouche
  • J’ai dessiné les cheveux et les oreilles

Ici les problématiques liées à lecture haut/bas ne se posent pas car, même avec six images, tout rentre sur une ligne.

C’est disponible ici : Images séquentielles – Dessin du bonhomme.pdf

L’arbre des 4 saisons

Voilà un travail que j’ai mené toute l’année et terminé il y a quelques jours seulement (été oblige) : l’arbre des 4 saisons ou plutôt les 4 saisons de l’arbre.

A chaque changement de saison j’ai demandé aux élèves d’observer les arbres de la cour et les plantes du voisinage, de noter la présence de feuillage ou pas, de fleurs ou de fruits (nous avons un mûrier platane dans la cour qui donne des fruits courant juin ce qui permet d’observer les fruits sur l’arbre… ce qui est probablement le plus compliqué à observer in situ). L’idée est d’amener les élèves à prendre conscience de leur environnement proche d’une part, à percevoir les caractéristiques des 4 saisons et le cycle de vie des plantes d’autre part.

03 - printemps 04 - été
01 - automne 02 - hiver

Pour la réalisation, l’adulte commence par coller le nom de la saison en bas de la feuille (voir mon modèle Les 4 saisons – lettres creuses.pdf à imprimer en A3). Ensuite, et c’est toujours un travail d’adulte pour garder une ressemblance d’une saison à l’autre, on trace un arbre sur la feuille avant de pouvoir faire travailler les élèves en petits groupes. Il leur reste à réaliser :

  • le tronc de l’arbre à la gouache
  • le ciel à la gouache
  • le sol
  • les contours de l’arbre à l’encre de chine
  • les autres éléments (feuilles, flocons de neige, fruits)

En termes d’outils je trouve que l’éponge tamponnée donne de bons résultats avec la gouache (voir l’image de l’automne ci-dessous pour le tronc de l’arbre, toutes les autres images pour le ciel) mais c’est un peu au ressenti de chacun. En termes de matières et techniques, on a utilisé :

  • du papier crépon (il y en avait des stocks dans la classe) pour les feuilles ou l’herbe
  • de la gouache avec des empreintes de bouchon pour les fleurs du printemps
  • de la peinture acrylique pour avoir des fruits brillants en été
  • des morceaux de feuilles ramassées dans la cour pour le mot automne
  • mis des feuilles de la cour au dos de notre feuille et fait l’empreinte des nervures en frottant des craies grasses (la craie se dépose en fonction du « relief » de la feuille)
  • du coton pour les flocons de l’hiver

Pour la papier, je n’ai pas précisé mais j’utilise deux feuilles grand format en papier épais collées ensemble pour avoir une très grande surface (supérieure au mètre sur la hauteur).

Poissons d’avril

Voici un article un peu en décalé mais qui pourra resservir l’année prochaine (ou pas). Début avril, j’ai fait travailler mes élèves sur le dessin du poisson i.e. arriver, en décrivant toutes les étapes nécessaires, à dessiner un poisson d’avril. L’idée est d’amener les élèves à prendre conscience qu’un dessin d’apparence complexe peut se faire avec plusieurs étapes simples. Dans le cas du poisson nous avons travaillé en 6 étapes :

  • Tracer une boucle pour faire le corps du poisson.
  • Fermer la figure pour former la queue.
  • Dessiner la tête, l’oeil et la bouche.
  • Ajouter les nageoires.
  • Tracer des ponts pour dessiner les écailles. Il est peut-être plus facile de tourner la feuille.
  • Tracer des lignes horizontales pour la queue et des obliques sur les nageoires.

Poissons d'avril

Après leur avoir montré plusieurs fois au tableau, je leur ai proposé une affiche (voir les fichiers en attachement) qui retrace les étapes nécessaires et leur ai demandé de s’entraîner sur papier. Quand ils étaient sûrs d’eux, je leur ai demandé de me faire une famille de poissons en travaillant au crayon, repassé au feutre noir sur papier rouge. A noter que le découpage des poissons n’est pas simple, ils sont nombreux à « aller tout droit » quand ils arrivent au niveau de la queue et on se retrouve avec des poissons sans queue. J’ai du y revenir plusieurs fois en regroupement, leur montrer que « si on va tout droit, la queue tombe » et donc « quand on arrive au niveau de la queue, il faut tourner ses ciseaux ».

Ensuite nous avons peint un fond à la gouache en utilisant des vagues et deux couleurs. Il faut travailler avec un pinceau assez large et orienter les élèves pour qu’ils ne fassent pas des vagues trop serrées qui ont tendance à se transformer en dents de scie. On ajoute des algues, découpées dans du canson passé à l’encre verte avant de coller nos familles de poissons.

Poissons d'avril - Images séquentiellesJ’en aussi profité pour faire un travail sur fiche avec des images séquentielles, sur le dessin du poisson, à remettre dans l’ordre. Je différencie le nombre d’images pour les moyens (4 images) et les grands (6 images).

C’est un peu gâche papier quand on voit la place que ça prend sur la feuille mais ça m’a permis de renforcer le travail sur les images séquentielles qui est encore compliqué pour beaucoup d’entre eux.

Les fichiers sont là :

Fabriquer un sténopé pour observer l’éclipse du 20 mars

Voici les étapes pour fabriquer un sténopé en 2 minutes chrono. L’idée du sténopé est de laisser entrer la lumière (celle du soleil en ce qui concerne le 20 mars) par un petit trou à l’entrée d’une boîte et d’observer l’image projetée sur un écran au fond de la boîte. On n’est donc plus en observation directe du soleil mais en observation projetée, ce qui évite les risques liés à l’observation du soleil sans éléments de protection adaptés.

Edit : Pour précision, on ne cherche pas à faire un alignement soleil – sténopé – oeil comme si on utilisait une longue vue… Cela reviendrait à une observation directe du soleil avec une mauvaise protection. Il faut observer l’image du soleil formée sur l’écran.

Pour fabriquer ce sténopé, il faut :

  • Une boîte de Pringles (ou similaire)
  • Du papier cuisson
  • Un morceau de papier canson noir
  • Une aiguille
  • Du scotch
  • Une paire de ciseaux

Fabriquer un sténopé - 1

Les étapes :

  • Avec l’aiguille, faire un petit trou dans le fond de la boîte (côté métal). Il faut pas mal forcer pour traverser le fond métallique donc pensez à prendre quelque chose de dur pour appuyer. Vous venez de faire l’objectif de votre sténopé.
  • Découpez un morceau de papier cuisson et coincez-le avec le couvercle transparent de la boîte. Vous venez de faire l’écran de votre sténopé.
  • En théorie c’est fini mais, pour plus de confort d’observation, vous pouvez entourer la boîte avec du canson noir pour protéger l’écran de la lumière extérieure qui diminuerait le contraste de l’image projetée. L’idéal étant de se cacher derrière un rideau ou autre paroi opaque et de ne laisser dépasser que l’avant du sténopé.

Voilà !

Fabriquer un sténopé - 2 Fabriquer un sténopé - 3 Fabriquer un sténopé - 4

Je ne suis pas certain de le faire avec mes élèves car, avec les enfants de maternelle, le risque est grand qu’ils se mettent à regarder avec le sténopé et en dehors du sténopé pour « voir la différence » et ce, même si on a parlé en classe des risques liés à l’observation du soleil directement. A dire vrai, je suis plutôt certain de ne pas le faire.

Par contre, je vais sûrement en bricoler un deuxième avec mes filles pour le fun. A voir également si ce format convient à l’observation d’une bougie pour voir que le sténopé inverse l’image… On essaiera sûrement ça un de ces soirs.

Fabriquer un sténopé - 5