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Ecouter, jouer, ressentir, décrire.

Flashcards dictionnaire du vocabulaire de la musique

Pour faire suite à mon article précédent sur l’écoute musicale, voici les flashcards, cartes-images, que j’utiliser pour travailler le vocabulaire de la musique avec mes élèves. L’idée est d’associer l’objet que l’on a vu, entendu ou manipulé, le mot et l’image… et inversement.

Flashcards des instruments de musique

Mise à jour du 18.12.16 : Je me suis aperçu qu’il manquait les traits grisés pour faciliter la découpe avant plastification ; j’en ai profité pour ajouter le gong et le cor, ce dernier pouvant servir lors d’un travail sur Pierre et le loup de Prokofiev.

Pour des infos supplémentaires sur les flashcards, je vous invite à aller consulter mon article sur le vocabulaire de la cuisine ; je m’y étends un peu sur le sujet. Les fichiers sont disponibles ci-dessous ; à imprimer, découper et plastifier :

J’ai inclus les instruments suivants :

  • Instruments à cordes :
    • banjo
    • basse
    • contrebasse
    • guitare
    • guitare électrique
    • harpe
    • piano
    • ukulélé
    • violon
    • violoncelle
  • Instruments à percussion :
    • bâton de pluie
    • batterie
    • bloc à deux tons
    • claves
    • crécelle
    • cymbales
    • darbouka
    • gong
    • guiro
    • maracas
    • métallophone
    • tambour
    • tambourin
    • triangle
    • xylophone
    • wood-block
  • Instruments à vent :
    • accordéon
    • basson
    • clarinette
    • cor
    • flûte à bec
    • flûte à piston
    • flûte traversière
    • harmonica
    • trompette
    • saxophone

Comme d’habitude, je suis preneur de vos remarques, erreurs d’orthographes, retours d’expériences, instruments manquants qui vous paraissent important, etc.

Ecouter, regarder, parler de la musique en maternelle (ou après)

Une activité que j’aime beaucoup et qu’en général les élèves aiment aussi beaucoup est l’écoute musicale. C’est quelque chose que je fais en trois temps : ressentir, écouter, regarder. Le troisième terme peut surprendre, la musique étant avant tout quelque chose de l’ouïe, mais il est à mon sens le plus important des trois. J’y reviens en dessous.

musique

Avant de poursuivre plus avant, je précise que c’est une activité qui nécessite d’avoir un ordinateur avec un écran relativement grand et des enceintes suffisantes pour une écoute en classe près de son coin regroupement ou de prendre ses dispositions pour pouvoir mettre en place une séance de ce type dans la semaine.

Voici comment je procède (toujours sur des temps de regroupement) :

  1. Ecoute libre (i.e. sans consigne d’écoute en dehors du fait de bien faire marcher ses oreilles et de rester silencieux). L’écran de l’ordinateur est éteint (ou l’éteindre dès qu’on a cliqué sur le morceau). Suivant le morceau choisi vous verrez des élèves entraînés par la musique se dandiner sur leurs bancs, frapper spontanément le rythme ou, inversement, plonger dans une écoute plus grave. Après ce temps, je leur demande si la musique leur fait penser à quelque chose, si elle leur donne envie de faire quelque chose (courir, danser, sauter, pleurer, rire, etc.). Je vous renvoie vers le travail sur le Carnaval des animaux, c’est un peu la même idée pour la tenue de ces séances.
  2. Ecoute active. L’écran de l’ordinateur toujours éteint, je remets le morceau en leur demandant d’identifier les instruments, de lever le doigt quand ils ont identifié un instrument et de me l’énoncer pour que je puisse l’écrire au tableau. Pendant les premières séances les élèves ont tendance à énoncer tous les instruments qu’ils connaissent, même s’ils ne sont manifestement pas là. C’est un point à bien discuter avec eux.
  3. Regarder la musique. J’allume l’écran de l’ordinateur, je remets le morceau et on regarde les musiciens jouer la musique. On est alors en mesure de valider les hypothèses de la deuxième étape, d’identifier les instruments inconnus, de commenter les façons de jouer (les élèves découvrent que certains musiciens jouent avec les yeux fermés ou alors qu’ils communiquent entre eux par des signes de tête).

Idéalement ce travail est à accompagner par des séances de manipulation d’instruments réels (si vous n’êtes pas musicien vous-même beaucoup d’enfants ont des instruments inutilisés chez eux ou des parents qui peuvent venir vous présenter quelque chose) et de jeux musicaux.

Je reviens sur le dernier point car je vous disais en introduction qu’il était à mon sens le plus important des trois. Pour moi, regarder de la musique de manière régulière c’est amener les élèves à comprendre que quand on écoute de la musique cela implique qu’à un moment un musicien a joué de son instrument. Seul ou avec d’autres musiciens. Cela permet de remettre la musique dans le concret du métal, du bois, de la corde et du mouvement qu’on a tendance à perdre en appuyant sur le bouton de sa tablette, de son lecteur CD et de la musique prête à être écoutée. Regarder de la musique c’est aussi voir des hommes et des femmes jouer ensemble en totale égalité. Regarder de la musique, c’est voir qu’il n’y a pas de relation entre l’origine de quelqu’un et la puissance émotionnelle qu’il peut provoquer par sa musique. Regarder de la musique c’est comprendre que derrière la musique il y a des musiciens et, paradoxalement, qu’on ne sait pas en écoutant si les musiciens sont des hommes, des femmes, des gens d’ici ou des gens d’ailleurs. En bref, c’est une manière pour moi de pratiquer une forme de discrimination positive (j’y reviendrai sûrement dans un article dédié).

Après ces écoutes, dans les classes où il y a un ordinateur élève digne de ce nom et le casque qui va bien, je conseille de mettre à disposition des élèves la vidéo (copiée sur le disque dur, il ne s’agit pas d’aller chercher sur internet) et de venir enrichir régulièrement ce catalogue musical. C’est quelque chose que j’ai pu faire l’année dernière et l’observation des élèves dans leurs choix musicaux est un petit moment de bonheur pour l’enseignant.

Voici quelques vidéos qui me plaisent bien (et que j’ai testé avec mes élèves). Je vous mets un descriptif rapide des instruments qu’on y trouve, quelques notes ou les raisons qui m’on fait choisir le morceau. Si les morceaux que j’ai choisi ne vous parlent pas, n’hésitez pas à chercher sur youtube ; c’est un outil vraiment inestimable pour faire ce travail.

Pour la transformation des vidéos youtube en fichier téléchargeables, vous pouvez utiliser des outils tels que convert2mp3.net qui permet de générer des fichiers audios (type mp3) et vidéos (type mp4) que l’on peut mettre sur clé USB. Le site met en avant le côté légal de la chose. Personnellement je pense que c’est probablement un peu limite en regard du droit d’auteur mais ça ne m’inquiète pas outre mesure dans la mesure où on a ici une utilisation à but éducatif et non lucratif (voir les notes sur le fair use de Youtube).


Adam Ben Ezra – Can’t stop running

Contrebasse, percussions sur la contrebasse, saxophone soprano.

Utile pour travailler sur la famille violon, violoncelle, contrebasse car on entend bien ici la contrebasse qui est l’instrument principal du morceau. Les élèves pointent rapidement qu’une contrebasse c’est un gros violon, on affinera en disant que le violon se joue généralement debout, le violoncelle forcément assis et la contrebasse forcément debout.


Kate Davis – All about that bass de Meghan Trainor

Batterie, contrebasse, piano, voix féminine.

Idem que le morceau précédent, utile pour travailler sur la famille violon, violoncelle, contrebasse mais dans un registre musical différent.


Andreas Brantelid – L’arpeggione de Schubert

Piano, violoncelle.

Idem que le morceau précédent, utile pour travailler sur la famille violon, violoncelle, contrebasse.


Božo Paradžik et Mira Wollmann – L’arpeggione de Schubert

Piano, contrebasse.

Idem que le morceau précédent, utile pour travailler sur la famille violon, violoncelle, contrebasse. On a en plus le même morceau interprété avec un autre instrument, ce qui pourra permettre de pointer la différence de sonorité et de ressenti.


Magic Malik – Amerigo

Flûte traversière, voix masculine.

Utile pour travailler la famille des flûtes ou des vents, notamment parce qu’en général les élèves connaissent assez bien la flûte à bec. J’adore aussi les oiseaux au début, la respiration, le mélange voix/flûte. Petit bémol car on peut voir Magic Malik fumer en début de vidéo ; ceci dit l’image est floue.


Desra Dabney & Bob Baratta – Pacoca de Celso Machado

Flûte traversière, guitare.

A mettre en regard de la vidéo de Magic Malik. Un style de flûte nettement moins percussif qui pourra rappeler les oiseaux d’Amérique du sud.


Camille Thomas and Beatrice Berrut – Ständchen (serenade) de Schubert

Piano, violoncelle.

Arrangement d’un morceau normalement chanté, c’est un morceau qui devrait évoquer aux élèves une certaine forme de tristesse. Pour ma part, je le trouve juste magnifique.

Il existe de nombreuses versions : piano seul, piano et violon, guitare et flûte (peut-être à rapprocher du morceau précédent), piano et voix, guitare seule. Bref, sans y passer six mois, il y a de quoi creuser.


Clément Reboul – Libertango d’Astor Piazzolla

Guitare, guitare électrique, accordéon, contrebasse.

Toujours le travail sur la famille du violon auquel on pourra ajouter un travail sur la différence guitare acoustique / guitare électrique. J’ai choisi cette version de Libertango car ici on voit vraiment bien les instruments.


Clément Reboul – Rose Room

Même formation que précédemment avec un violon.


Ibrahim Maalouf – Essentielles

Trompette, guitare électrique, batterie, piano électrique.

A noter qu’à partir de la troisième minute il y a un passage où les musiciens prennent les percussions et montrent le besoin de communiquer pour se synchroniser. Utile si vous souhaitez mettre en place des jeux de type chef d’orchestre. Sans aucun doute un des grands favoris de mes élèves.


Trio Joubran – Nawwar

Oud, percussions (darbouka)

On pourra pointer les différence entre guitare (relativement bien connue des élèves) et oud. On pourra aussi travailler sur les différences tambour, darbouka, etc.


Marcus Miller – Hylife

Basse, guitare électrique, piano électrique, batterie, trompette, saxophone, voix masculine.

Un autre grand favori de mes élèves. De mon côté, j’apprécie la richesse instrumentale, le fait de pouvoir présenter la basse électrique. On peut aussi travailler la différence de sonorité trompette / saxophone, chacun ayant son solo.

 

Affiner son écoute – Le carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns

Les programmes 2015 (c’était déjà plus ou moins le cas avec les programmes 2008) nous demandent d’amener les élèves de maternelle à pouvoir parler d’un extrait musical, exprimer son ressenti ou sa compréhension en utilisant un vocabulaire adapté. J’avais déjà essayé quelque chose du type écoute/échange avec mes élèves mais force est de constater que pour de jeunes enfants mettre des mots sur un ressenti (qu’ils ont par ailleurs, il suffit de les regarder bouger avec la musique pour voir que l’écoute est source d’émotion) est quelque chose d’assez compliquée. Du coup cette année, j’essaie autre chose autour du Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns.

L’idée est d’amener les élèves à comprendre que la musique peut être utilisée pour représenter quelque chose, quelqu’un et qu’on peut essayer de deviner les intentions de l’auteur en analysant les notions de tempo (lent, rapide), de timbre (en fonction des instruments utilisés), de hauteur (grave, aigu), de tonalité (majeur « joyeux », mineur « triste ») et de mesure (marche binaire, swing dansant ternaire). Il n’est bien sûr pas question d’évoquer ces termes avec les enfants mais plutôt de leur faire remarquer les caractéristiques des différents morceaux et de les mettre en face des animaux du carnaval de Saint-Saeëns. Du coup, plutôt qu’une écoute seule, je leur propose une écoute et un choix d’image. Ainsi les élèves doivent justifier ce qui les fait choisir une image plutôt qu’une autre pour un morceau donné. Ils doivent donc verbaliser une caractéristique sonore et la mettre en face d’une caractéristique animale.

Ma séquence suit la progression suivante :

  1. On cherche à amener les élèves à comprendre que la musique peut être utilisée pour représenter : les élèves doivent choisir l’image, parmi deux, qui correspond le mieux à la musique. Pour guider les élèves, le choix des images se fait avec un fort contraste :
    • Aquarium : on oppose un poisson à un éléphant. Le choix se porte naturellement vers les poissons « parce que ça fait comme des bulles ».
    • Volière : on oppose un oiseau à un éléphant. Là encore, le choix des élèves se porte vers l’oiseau « parce que ça chante » ou inversement « parce que l’éléphant c’est gros et que là c’est pas gros ».
    • Hémiones : on oppose l’âne sauvage à l’escargot. Là encore, le choix est évident « parce que ça court ».
  2. On cherche à amener les élèves à mettre des mots sur leur langage corporel. L’image n’est plus utilisée comme support à priori mais intervient en fin d’échange en illustration :
    • Eléphant : « ça donne envie de marcher », « ça donne envie de se balancer ».
    • Marche royale du lion : « ça donne envie de marcher bien droit ».
  3. On cherche à ce que les élèves affinent leur écoute. Ils doivent chercher à deviner un animal dont on entend le cri (imité par un instrument) :
    • Marche royale du lion.
    • Personnage à longues oreilles : il faudra faire le lien avec le titre de l’oeuvre comme indice.
  4. On cherche à amener les élèves à comparer, non plus deux images, mais deux oeuvres : Tortues, extrait du Carnaval des animaux, et le galop infernal, extrait d’Orphée aux enfers d’Offenbach (le thème plus connu du french cancan). Il est peu probable que les jeunes élèves repèrent le thème repris par Saint-Saëns, mais ils percevront l’opposition forte de tempo entre les deux oeuvres

C’est une séquence que je suis en train de « tester » avec mes élèves. Pour l’instant ça me semble plutôt bien fonctionner, je vous mets les fichiers :

Langage et musique, le langage de la musique – Music as a language

Pas toute récente mais voilà une vidéo dont je ne me lasse pas. Music as a language. Il n’est pas vraiment question d’école vu qu’on y parle de l’apprentissage de la musique mais je trouve qu’il y a beaucoup à prendre dans l’approche « ne pas attendre d’être bon pour se confronter à d’autres ». Et quelque part, parler d’apprentissage c’est aussi parler d’enseignement.

Music is a language.

Both music and verbal languages serve the same purpose. They are both forms of expression.

They can be used as a way to communicate with others, they can be read and written, they can make you laugh or cry, think or question and can speak to one or many and both can definitely make you move.

In some instances, music works better than the spoken word because it doesnít have to be understood to be effective. Although many musicians agree that music is a language it is rarely treated as such.

Many of us treat it as something that can only be learned by following a strict regiment under the tutelage of a skilled teacher. This approach has been followed for hundreds of years with proven success but it takes a long time. Too long.

Think about the first language you learned as a child. More importantly, think about how you learned it.

You were a baby when you first started speaking and even though you spoke the language incorrectly you were allowed to make mistakes and the more mistakes you made, the more your parents smiled.

Learning to speak was not something you were sent somewhere to do only a few times a week. The majority of people you spoke to were not beginners, they were already proficient speakers. Imagine your parents forcing you to only speak to other babies until you were good enough to speak to them! You’d probably be an adult before you could carry on a proper conversation.

To use a musical term, as a baby you were allowed to « jam » with professionals. If we approach music in the same natural way we approached our first language, we would learn to speak it in the same short time it took to speak our first language.

Proof of this can be seen in almost any family where a child grows up with other musicians in the family.

Here are a few keys to follow in learning or teaching music:
– In the beginning embrace mistakes instead of correcting them. Like a child playing air guitar there are no wrong notes.
– Allow young musicians to play and perform with accomplished musicians on a daily basis.
– Encourage young musicians to play more than they practice. The more they play, the more they will practice on their own.
– Music comes from the musician, not the instrument.

And most important: Remember that a language works best when we have something interesting to say.

Many music teachers never find out what their students have to say. We only tell them what they are supposed to say.

A child speaks a language for years before they even learn the alphabet. Too many rules at the onset will actually slow them down.

In my eyes the approach to music should be the same.

After all, music is a language too.

Je vous mets une traduction (qui vaut ce qu’elle vaut, mon anglais a tendance à rouiller fort en ce moment) :

La musique est une langue.

Musique et langage oral servent le même objectif. Ils sont tous deux des moyens d’expression.

Ils peuvent être utilisés pour communiquer avec les autres, on peut les lire et les écrire, ils peuvent nous faire pleurer ou rire, nous faire penser ou nous questionner, peuvent toucher un seul d’entre nous ou des milliers. Et les deux peuvent nous faire bouger.

Dans certains cas la musique fonctionne mieux que les mots car elle n’a pas besoin d’être comprise pour être efficace. Bien que beaucoup de musiciens considèrent que la musique est un langage, elle est rarement considérée comme telle.

Beaucoup d’entre nous pensent qu’on ne peut que l’apprendre en suivant un programme strict sous la tutelle d’un professeur compétent. Cette approche a été utilisée, avec succès, pendant des centaines d’années mais elle demande du temps. Trop de temps.

Remémorez-vous le premier langage que vous avez appris enfant. Et surtout, réfléchissez à comment vous l’avez appris.

Vous étiez un bébé quand vous avez commencé à parler et même si vous faisiez des fautes, vous aviez le droit d’en faire et plus vous en faisiez, plus vos parents souriaient.

Apprendre à parler n’était pas quelque chose pour laquelle on vous envoyez quelque part deux ou trois fois par semaine. La majorité des gens à qui vous parliez n’étaient pas des débutants mais des locuteurs compétents. Imaginez vos parents vous forçant à ne parler qu’à d’autres bébés jusqu’à ce que vous ayez atteint un niveau suffisant pour leur parler! Vous seriez probablement adulte avant de pouvoir tenir une conversation.

En termes musicaux, en tant que bébé, vous étiez autorisé à jammer avec des professionnels. Si nous approchions la musique de la même façon, naturelle, que notre premier langage, nous apprendrions à la parler aussi rapidement que nous avons appris notre langue maternelle.

On trouve des preuves de ceci dans presque toutes les familles où un enfant grandit entouré d’autres musiciens.

Voici quelques idées à suivre pour apprendre ou enseigner la musique:
– Au début embrassez les erreurs au lieu de les corriger. Comme un enfant qui joue de l’air-guitar, il n’y a pas de mauvaises notes.
– Permettez aux jeunes musiciens de jouer quotidiennement avec des musiciens accomplis.
– Encouragez les jeunes musiciens à jouer plus qu’à s’entraîner. Plus ils joueront, plus ils s’entraîneront de leur côté.
– La musique vient du musicien, pas de l’instrument.

Et plus que tout: Gardez en tête qu’un langage fonctionne mieux quand nous avons quelque chose d’intéressant à raconter.

Beaucoup d’enseignants ne trouvent jamais ce que leur étudiants ont à dire. Nous nous contentons de leur dire ce qu’ils devraient dire.

Un enfant parle depuis des années avant même d’apprendre l’alphabet. Trop de règles dès le début ne ferait que les ralentir.

A mes yeux, l’approche de la musique devrait être la même.

La musique est un langage, après tout.

A regarder cette vidéo, je me dis que j’adore Victor Wooten en tant que musicien (voir son Amazing grace ou autres You can’t hold no groove, je vous laisse chercher sur youtube il y a de quoi), mais aussi parce qu’à écouter cette vidéo Music as a language ou son intervention dans le projet Haiti 10 (aller à 13:00 pour l’écouter), je me dis que c’est un type bien. Et vu l’ambiance mondiale du moment, je trouve que voir des mecs bien ça n’a pas de prix.