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Fresque à la manière de Keith Haring

Cela fait des mois -si ce n’est des années- que je veux partager cet article et ne prends pas le temps de m’y mettre. Le hasard fait que dans la même semaine mon téléphone m’a affiché un souvenir il y a trois ans aujourd’hui avec une photo de la fresque à la manière de Keith Haring que j’avais faite avec mes élèves de MS GS l’année de mon arrivée sur ma nouvelle école de rattachement et que je me suis retrouvé à remplacer en CE2 avec les élèves en question. Bref, je profite de ce coup de vieux pour vous partager enfin ce travail autour du portrait en pied : Fresque à la manière de Keith Haring.

A la manière de Keith Haring - Portrait en pied

La production de Haring est très riche, je vous invite à consulter une partie de son oeuvre sur ce site classée par année. A noter que toute l’oeuvre de Haring n’est pas adaptée à un jeune public, enfin pas sans explications ; artiste engagé, il a produit beaucoup d’oeuvres pour dénoncer, en vrac, l’homophobie, le risque atomique, la dégradation de l’environnement, la domination de l’homme blanc, l’épidémie de SIDA, etc.

Pour cette fresque, j’ai utilisé une oeuvre sans titre de 1987 (Dance) qui présente les caractéristiques « classiques » de son oeuvre : couleurs en aplats, contours marqués, personnages silhouettes.

Keith Haring - 1987 - Sans titre (dance)

Dans un premier temps, nous avons observé l’œuvre de Haring : ce qu’on voit (des personnages), ce qu’ils font (ils sautent, ils dansent, ils bougent), pourquoi on peut dire qu’ils sont en train de bouger (parce qu’il y a des petits traits qui représentent le mouvement). Nous sommes revenus plusieurs fois sur cette notion de mouvement en dessin avec des représentations bouge / ne bouge pas au tableau (une voiture, un avion, un bonhomme, etc. dessinés à la craie). Nous avons ensuite observé les couleurs (fond jaune, sol vert, contours en noir, couleurs en aplat i.e. une seul couleur par personnage, rouge, bleu, vert, rose, orange, etc.).

Keith Haring bonhomme how to

Dans en deuxième temps j’ai montré aux élèves une photo de Haring en situation et leur ai proposé de réaliser une fresque à sa manière pour décorer le couloir de l’école.

Matériel :

  • Rouleau de papier ou tapisserie (on utilise le dos du papier) de grande longueur.
  • De quoi maintenir le rouleau en place verticalement. Personnellement je l’avais posé sur une petite table et ce n’était pas idéal. A refaire, j’emmancherai mon rouleau sur un balai pour pouvoir le dérouler facilement.
  • Des aimants (en grande quantité).
  • Crayons à papier.
  • Pinceaux brosse large.
  • Peinture gouache dans des teintes variées pour les personnages (rouge, bleu, vert, orange, rose).
  • Encre de chine pour les contours des personnages et les traits de mouvement.
  • Peinture gouache jaune pour le fond.
  • Éponges.

Réalisation (cliquez sur les images pour les voir en grand) :

La mise en place, au moins pour la première fois, nécessite un peu d’attention ; pas qu’elle soit vraiment compliquée mais il faut faire attention que tout soit bien calé pour ne pas avoir une chute de papier impromptue : mettre en place le rouleau de papier d’un côté du tableau, dérouler une bande de papier sur toute la longueur du tableau et commencer à enrouler de l’autre côté. Maintenir la bande de papier en place avec des aimants positionnés régulièrement. On peut envisager de travailler par bandes de papier coupées à chaque fois sur la largeur du tableau pour ne pas avoir à enrouler/dérouler mais on perd un peu l’idée de la fresque d’un seul tenant.

J’ai eu besoin de mettre des bancs sous le tableau pour que les élèves soient à hauteur.

Portrait à la manière de Keith Haring - 01 Suivant la largeur du tableau, prévoir un groupe de quatre à cinq enfants qui vont travailler en même temps.

Par deux, les élève tracent leur silhouette au crayon à papier. Insister sur la position des bras – pas le long du corps, avec des « pliures ». Un travail préalable sur le tracé de contour d’objets de petits formats est à envisager au préalable. Veiller aussi à ce que les enfants ne soient pas trop serrés… le risque étant que les contours se touchent lors du passage à l’encre de chine.

A noter que, contrairement à l’oeuvre de Haring, mon rouleau n’était pas assez grand pour permettre la présence des jambes ; on est donc sur un portrait en pieds coupés. 🙂

Portrait à la manière de Keith Haring - 02 Ensuite, on trace un premier contour en repassant sur le trait au crayon avec de la gouache et un pinceau large. Ce contour a pour seul but d’éviter de dépasser lors de la mise en peinture.

On garde la même peinture et on remplit son contour.

Je donne à chaque élève une barquette ou un pot de yaourt plein de la couleur qu’il a choisi. Cette opération est relativement gourmande en peinture, il faut prévoir de remplir suffisamment les pots.

Portrait à la manière de Keith Haring - 03 Une fois la gouache sèche, ce qui est normalement assez rapide pour peu que nos peintres n’aient pas abusé sur la couche de peinture, on peut faire le contour à l’encre de chine avec un pinceau large.

On n’oublie pas de rajouter les traits de mouvement. Pour donner l’impression que « ça bouge ».

Attention à bien doser la quantité d’encre dans le pinceau, frotter le pinceau sur le bord du pot d’encre pour enlever le plus gros, afin d’éviter les coulures.

Portrait à la manière de Keith Haring - 04 Une fois que le groupe a terminé, on travaille à l’éponge et à la gouache jaune pour faire le fond. Pas de risque de salir l’encre de chine avec la gouache ; une fois sèche (quelques minutes), l’encre de chine ne bouge plus. Attention toutefois à travailler en tamponnant et à ne pas trop charger l’éponge. L’idée ici n’est pas d’étaler la peinture mais de venir faire une empreinte d’éponge pour apporter un peu de texture. Il peut rester un peu de blanc de papier entre les empreintes d’éponge.

A noter que la photo n’est pas exactement celle-ci vu que le fond du groupe précédent est terminé et que c’est une autre élève qui s’occupe de sa silhouette mais je n’ai pas fait de photo dédiée pour cette partie du travail.

Quand le fond est sec, enrouler d’un côté, dérouler de l’autre pour préparer une nouvelle zone de travail. Attention à replacer les aimants avant de lancer un nouveau groupe et à faire que les fonds jaunes se touchent.

Ne reste plus qu’à agrafer ça dans le couloir avec l’agrafeuse murale (merci So pour le prêt !) ; une aide est bienvenue – un qui déroule, un qui agrafe. Attention à rester bien droit, avec des longueurs pareilles, ça ne pardonne pas (notre fresque devait faire sa bonne dizaine de mètres).

A la manière de Keith Haring - Portrait en pied2

A la manière de Keith Haring - Portrait en pied - panoramique

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Obliques à la manière de Sol LeWitt

En remplacement chez une collègue de maternelle MS GS qui m’a demandé de travailler les obliques avec ses élèves, voici une œuvre collective : lignes obliques à la manière de Sol LeWitt. A noter que c’est un travail qui peut aussi être mené en cycle 2 car il nécessite d’utiliser la règle pour tracer.

obliques-a-la-maniere-de-lewitt-resultat

Comme je l’avais dit pour le travail sur les boucles à la manière de Calder, j’ai préféré partir d’une œuvre afin de favoriser le graphisme en situation, le graphisme décoratif des nouveaux programmes et d’enrichir le parcours d’éducation artistique et culturelle.

Je me suis basé sur Wall Drawing 565 de Sol LeWitt. Il y a d’autres œuvres autour des obliques chez LeWitt (en couleur notamment) mais celle-ci a l’avantage de présenter des obliques dans à peu près toutes les directions et pas seulement sur une orientation à 45°.

sol-lewitt-1988-wall-drawing-565

Dans un premier temps, nous avons observé l’œuvre de LeWitt : sa taille (personnage à gauche de l’image), ses couleurs, ses formes, ses lignes. Nous avons alors pu nommer les traits « penchés » : les lignes obliques.

Dans en deuxième temps j’ai proposé aux élèves de réaliser une œuvre à la manière de LeWitt pour décorer le couloir de l’école. A noter que c’est plus un travail en un par un que quelque chose que l’on pourra faire en atelier avec plusieurs élèves en même temps…

Matériel :

  • Ardoise et feutre effaçable type velleda.
  • Crayon à papier.
  • Règle de 30 cm.
  • 4 ou 5 feuilles de papier épais type canson grand format (50×65).
  • Pinceau brosse pas trop large (n°12).
  • Pinceau brosse large (n°20).

Cliquer sur les images pour les voir en grand format.

obliques-a-la-maniere-de-lewitt-01 L’enseignant délimite une zone pour l’élève et l’aide à tracer les obliques en utilisant la règle. L’élève choisit le sens de ses obliques (« beaucoup penchées », « qui descendent », « qui montent », etc.).

Pour l’enseignant, il s’agit essentiellement de s’assurer que la règle ne bouge pas quand l’élève vient mettre son crayon en appui.

A noter que vu le nombre d’élèves de la classe, j’ai fait 6 ou 7 zones par feuille 50×65 ; à refaire je me limiterais à 5 ou 6. Parce qu’à 7 zones par feuille, je trouve que la surface par élève est un peu limite.

obliques-a-la-maniere-de-lewitt-02 Repasser sur les traits en utilisant de l’encre de chine et un pinceau de taille moyenne. Il faut ensuite faire le tour de sa zone pour fermer son cadre.

Avant cette étape, je demande aux élèves de s’entraîner sur ardoise avec les feutres effaçables. La règle n’étant plus là, il n’y a plus d’appui pour tracer un trait « penché bien droit ».

obliques-a-la-maniere-de-lewitt-03 Exemple de réalisation en cours.
obliques-a-la-maniere-de-lewitt-04 Optionnellement, et pour « gommer » les irrégularités de jointure entre les différentes zones, l’enseignant peut repasser sur les traits qui délimitent les zones et sur le cadre extérieur avec un pinceau plus épais.
obliques-a-la-maniere-de-lewitt-05 Terminé ! Ne reste plus qu’à faire passer les autres élèves et à afficher dans le couloir.

Pour les collègues de cycle 2 qui voudraient se lancer, je pense que le travail individuel sur feuille A4 est plus adapté. Restera à faire une mosaïque lors de l’affichage. A priori, je ferais quelque chose comme :

obliques-a-la-maniere-de-lewitt-pf-01 Demander aux élèves de délimiter 5 zones sur leur feuille A4 pour ressembler à un modèle affiché au tableau.
obliques-a-la-maniere-de-lewitt-pf-02 Tracer des lignes obliques dans chaque zone avec une contrainte du type : deux zones adjacentes ne doivent pas avoir d’obliques d’orientation identique.
obliques-a-la-maniere-de-lewitt-pf-03 Repasser à l’encre de chine avec un pinceau pas trop large type n°12.
obliques-a-la-maniere-de-lewitt-pf-04 Repasser le contour extérieur et les limites de zone avec un pinceau plus large type n°20.

Si des collègues de cycle 2 se lancent, je suis preneur de photos !

Cercles à la manière de Vassily Kandinsky #2 – Gabarits et encres

Encore du Kandinsky, encore des cercles, encore de l’encre mais un résultat qui me plait beaucoup et surtout… qui change du grand classique. Ce deuxième travail sur Kandinsky aura permis à certain de mes élèves de réaliser qu’un auteur, je cite, « fait beaucoup de choses » : Vassily Kandinsky – 1926 – Several Circles

Avant de passer à la réalisation, on travaille sur l’observation de l’oeuvre pour en dégager les caractéristiques et essayer de réfléchir aux techniques qu’on pourrait utiliser pour faire pareil. C’est accessible à des enfants de moyenne et grande section avec l’encadrement d’un adulte pour orchestrer les étapes… et à des élèves plus grand sans limite d’âge. Cela peut notamment être l’occasion de travailler le compas aux cycles 2/3.

Vassily Kandinsky – 1926 – Several Circles

Matériel :

  • Une feuille grand format par groupe d’élèves.
  • Des formes circulaires (bouchons et autres) qui serviront de gabarits.
  • Un crayon à papier.
  • De l’encre de chine (j’en manquais, j’ai donc fait un mélange encre à dessiner noire + encre de chine).
  • De l’encre à dessiner (autant de teintes que possible).
  • Des pinceaux.
  • Du papier essuie-tout (éventuellement ; voir le pourquoi dans les détails du grand classique).

Les explications en détails ci-dessous.

Au crayon à papier, faire le tour d’une forme pour créer un cercle. Avec des élèves plus grands (cycle 2/3), on pourrait utiliser le compas.

Contrairement à un geste d’écriture où j’ai en général besoin de demander aux élèves de se rapprocher de la pointe du crayon, le geste est ici plus simple si on tient le crayon relativement loin. Cela évite d’être gêné par ses propres doigts.

Au besoin, gommer les traits non nécessaires, les erreurs et autres.


Faire tracer 3 cercles ou plus par élève en alternant les tailles, les positions, en mettant des cercles dans d’autres cercles, etc.


Faire le tour des cercles à l’encre de chine. J’ai eu besoin pour certains de préciser qu’on ne repasse pas par dessus le trait de crayon mais qu’on vient « au plus près ».

Quand on a fait le tour de tous les cercles, remplir le reste de la feuille en noir et laisser sécher. C’est assez rapide avec l’encre, donc on peut attaquer la suite au bout de quelques minutes.


Utiliser les encres de couleur pour remplir les cercles.

L’utilisation de l’encre de chine qui, après séchage, ne se redilue pas permet d’éviter les mélanges couleurs / noir.


Continuer de remplir les cercles en couleur. On peut utiliser différentes techniques, voir les prochaines images pour quelques idées.


Quelques idées :

  • Remplir avec une couleur uniforme.
  • Remplir avec une couleur uniforme et ajouter un cercle noir.
  • Remplir avec une couleur uniforme et faire tomber une goutte d’une autre couleur avant séchage complet. C’est le cas du couple jaune + vert en haut à gauche.
  • Faire un premier cercle d’une couleur donnée, attendre le séchage et faire un deuxième cercle de couleur différente. C’est le cas du couple bleu + vert sur la gauche de l’image
  • Faire un contour à l’eau avant séchage complet du noir qui va iriser. Attendre le séchage (ou pas) et colorier l’intérieur. C’est le cas du rond bleu en bas à droite.
  • On peut aussi faire deux cercles concentriques de diamètre quasi-identique, colorier le premier, attendre (ou pas) le séchage et colorier le deuxième. Sur cette image c’est le cas du couple jaune + vert tout en haut et du jaune + violet tout en bas.

Cercles à la manière de Vassily Kandinsky

Voilà un grand classique de la maternelle : les cercles concentriques à la manière de Kandinsky ! Cet article est pour moi l’occasion pour faire un point sur l’ensemble de ce que j’ai pu faire autour des cercles de Kandinsky mais je vais surtout détailler la dernière technique utilisée car je crois que j’ai enfin trouvé le rendu qui me plaît !

Wassily Kandinsky – 1913 – Concentric circles

Il y a deux ans j’avais fait travailler mes élèves (MS) à la gouache. On avait détourné le sujet original en l’élargissant à d’autres formes géométriques (carrés, triangles). L’année dernière (MS/GS) j’avais fait, aux alentours de Noël, une guirlande de formes géométriques avec découpage/collage en utilisant des gabarits. Les photos ne sont pas top (j’ai changé de téléphone depuis), je vous les mets en fin d’article.

Cette année, j’ai préféré rester plus près du travail de Kandinsky et centrer le travail sur les cercles. Cela m’a permis de travailler le point de vocabulaire des nouveaux programmes qui invite à préférer la dénomination de cercle (qui sera utilisée plus tard en géométrie) à celle de rond. A noter que la photo ci-dessous ne rend pas honneur aux productions des élèves dont les couleurs étaient bien plus vives.

Matériel :

  • Une feuille A4 par élève retaillée au format carré.
  • Un crayon à papier.
  • De l’encre à dessiner (quatre teintes) et des pinceaux.
  • Du papier absorbant (facultatif).

Après observation et discussion autour de l’original de Kandinsky, la réalisation est simple (voir simpliste) et peut se faire en relative autonomie. C’est accessible à des enfants de moyenne et grande section… et sans limite d’âge pour les plus grands ! Les explications en détails ci-dessous.

Au crayon, tracer un cercle au centre de la feuille. Il faut veiller à ce que les élèves ne tracent un cercle ni trop grand, ni trop petit.

A cette étape, les élèves les moins à l’aise peuvent être aidés dans le tracé… sachant que Kandinsky lui-même n’était pas franchement regardant dans la qualité de ses cercles. 🙂


Au pinceau, avec de l’encre, venir remplir ce premier cercle.

Logiquement, il faudrait commencer par une teinte plutôt foncée pour que le trait de crayon ne se voie pas mais j’ai laissé choisir aux élèves la teinte qu’il voulaient.


Avec un nouveau pinceau et une autre teinte d’encre, venir entourer le premier rond. On fera la suite de la même façon en ajoutant des cercles autour des cercles.

A noter que, si on laisse peu de temps entre l’encrage de chaque cercle, les encres vont se mélanger et créer des irisations. Je trouve ça assez plaisant mais le risque est, si les élèves mouillent beaucoup la feuille, que l’ensemble s’uniformise et qu’on ne voie pas bien les cercles.


Pour éviter/limiter les mélanges, on peut donner un petit coup de papier absorbant qui va se charger de « boire » le surplus d’encre. Il suffit de poser une feuille de papier absorbant sur le travail, d’appuyer, de soulever… et voilà : séchage instantané !

Les couleurs sont moins soutenues qu’avec un séchage normal, une partie des pigments étant absorbée par l’essuie-tout.


On continue d’ajouter des cercles aux cercles en changeant de pinceau à chaque teinte.


Fini ! Restera à assembler les productions des élèves pour reproduire le tableau de Kandinsky.


Ci-dessous les réalisations précédentes dont je vous parlais plus haut.

Guirlandes géométriques à la manière de Kandinsky – Découpage d’après gabarits puis collage.

Formes géométriques à la manière de Kandinsky – Gouache sur papier.

Le problème de mélange peut se poser aussi avec la gouache mais là, je ne connais pas de ruse pour accélérer le séchage.

Boucles à la manière de Alexander Calder

Cette année, j’essaie de faire du graphisme en situation, histoire que ça donne plus de sens à l’histoire que de faire un simple entraînement sur papier ou sur ardoise. Ca a aussi l’avantage de coller aux nouveaux programmes et au « s’entraîner au graphisme décoratif ».  Pour ce travail sur les boucles, je me suis basé sur celui d’un  collègue qui avait fait travailler ses élèves à la manière d’Alexander Calder (par ailleurs surtout connu pour ses mobiles et ses suspensions) sur format A3, chaque élève ayant son « tableau ». Le résultat était vraiment top, du coup je lui ai repiqué son idée … mais comme nous avions déjà fait pas mal de travail en petits formats (A4 et A3), je voulais travailler en très grand : fresque à la manière d’Alexander Calder.

Dans un premier temps, je leur fait observer la peinture de Calder et relever les formes (cercles et boucles) et les couleurs (rouge, bleu, jaune et noir).

Dans un deuxième temps, je leur propose de réaliser une fresque à la manière d’Alexander Calder (même si on n’est pas sur de la peinture murale à proprement parler, l’idée étant plutôt qu’on va utiliser tout le mur). C’est accessible à des moyennes et grandes sections et relativement simple. C’est pour l’enseignant et la gestion du rouleau (voir ci-dessous) que c’est un petit plus exigeant.

Matériel :

  • Ardoise et feutre effaçable type velleda.
  • Crayon à papier.
  • Gouache bleue, jaune, rouge.
  • Gouache noire.
  • Pinceaux brosse relativement larges (je crois avoir utilisé des n°20 minimum).
  • Un rouleau de tapisserie dont on utilisera le côté envers (blanc).

Le rouleau de tapisserie doit être mis en hauteur sur une armoire ou un meuble haut et maintenu par un poids relativement lourd (j’ai utilisé un bidon de colle de 5L). Le travail va se faire en deux temps. D’abord on va tracer les boucles et en peindre l’intérieur. Avec l’avancée du travail on va dérouler le rouleau dans un sens et enrouler l’extrémité par terre. Dans un deuxième temps, quand tous les élèves seront passés, on va repasser les boucles en noir. Il faudra alors dérouler le rouleau du bas et réenrouler le rouleau du haut.Si ça n’est pas très clair, les photos devraient aider. 🙂

J’ai choisi de décomposer ce travail en deux temps pour que plusieurs élèves puissent travailler à la suite. En travaillant en une fois, on serait contraint par le temps de séchage de la gouache colorée avant d’appliquer la peinture noire.


S’entraîner sur l’ardoise avec un feutre effaçable à tracer des boucles. Pour les élèves qui ont du mal à faire le geste, ceux qui s’arrêtent à l’intersection et changent de sens comme s’ils voulait tracer un omega Ω, je verbalise le geste avec quelque chose comme « pour faire des boucles, il faut tourner, tourner, tourner, en avançant ». Je leur fait tracer d’abord en tournant sur place plusieurs fois (comme pour faire une multitude de fois le même cercle) puis je leur déplace le bras pour qu’ils comprennent le rôle du mouvement latéral.


Une fois le geste maîtrisé sur ardoise, on trace des boucles sur le papier avec un crayon à papier.Je leur demande aussi de tracer un ou deux cercles. L’enseignant marque le nom de l’élève à côté de sa boucle.



Peindre l’intérieur des boucles et des cercles à la gouache. Les élèves essaient de ne pas dépasser mais, à ce stade, une erreur est facilement rattrapable donc on peut les rassurer s’il leur arrive de dépasser. Il suffira d’agrandir la boucle en question. Je mets à disposition des élèves les trois couleurs observées sur le tableau de Calder, jaune, rouge.


Dérouler le rouleau du haut (on voit sur ma photo le bidon de colle bleue utilisé pour le maintenir) d’une trentaine de centimètres de telle manière qu’un autre élève ait la place de travailler. Enrouler en bas pour créer un rouleau par terre. Au besoin, le maintenir avec des trombones.

Faire travailler un autre élève, re-dérouler le rouleau du haut d’une trentaine de centimètres, faire travailler un autre élève, etc. On s’arrête quand la peinture encore fraîche du premier élève qui a travaillé arrive au niveau du sol (on n’enroule pas le rouleau du bas avec de la peinture fraîche). Il faut alors attendre que cela sèche et prévoir un autre temps d’atelier pour continuer.


Quand tous les élèves ont fait la première étape, leur faire repasser les boucles à la gouache noir en utilisant une brosse plate relativement large. Il n’est pas nécessaire de repasser sur les cercles, on peut le faire éventuellement pour ceux ou le crayon à papier serait encore visible en transparence.


on procède à l’inverse de la première phase. On fait passer un premier élève, quand il a terminé on enroule le rouleau du haut d’une trentaine de centimètres et on fait passer un autre élève. On continue tant que la peinture noire fraîche n’arrive pas en haut. On fait passer les élèves dans l’ordre inverse de celui utilisé pour tracer et dessiner l’intérieur des boucles.


Mise à jour mars 2019 – Dans les commentaires, je vous ai parlé d’une version différente, avec des bandes de papier A3. J’ai retrouvé une photo pour illustrer les quelques explications que j’ai données dans les commentaires. Je vous laisse cliquer pour voir l’image en grand.

L’automne à la manière de Giuseppe Arcimboldo

Voici un article un peu (très) en retard, à quelques jours de l’hiver… Cette année, avec la façon dont mon remplacement s’est goupillé, je n’ai pas pu travailler sur l’arbre des quatre saisons avec mes élèves. Comme je voulais quand même traiter l’automne en arts visuels, nous avons tenté un travail autour de l’oeuvre l’automne de Giuseppe Arcimboldo en travaillant l’objet du réel vers la représentation.

C’est un travail en deux étapes avec d’une part un travail photographique à partir d’objets « fruits et légumes » réels et, dans un deuxième temps, un travail pictural sur feuille.

Matériel :

  • Première étape :
    • Des fruits, légumes et feuilles d’automne.
    • De grandes feuilles de papier noir épais.
  • Deuxième étape :
    • On réutilise les feuilles de papier noir qui auront été salies lors de la première étape.
    • De la gouache et des pinceaux.
    • Des crayons à papier.
    • Une perforatrice « feuille d’érable » ou autre, grand modèle.
    • Du papier brillant jaune et/ou vert.
    • De la colle.

Pour la réalisation, je l’ai fait avec mes élèves de moyenne et grande section. Nous avons travaillé en groupes de 5 ou 6 enfants. Voir les détails ci-dessous.

Observer l’oeuvre L’automne de Guiseppe Arcimboldo. Remarquer que quand on l’observe de loin on voit un visage de profil, c’est un portrait, alors que quand on s’approche pour l’observer, on peut voir des fruits (pommes, poires, châtaignes, raisin, etc.), des feuilles, des légumes (courges, champignons, etc.)…


En utilisant des fruits, légumes et autres objets de l’automne, demander aux élèves de réaliser un portrait en disposant les fruits et légumes sur des feuilles de papier noir. Quand ils ont terminé, prendre le travail en photo.

A noter que pendant cette étape, les feuilles de papier seront très probablement salies, certains fruits supportants mal la manipulation par des petites mains pas toujours très habiles.


Je retravaille les photos prises à l’étape précédente avec un outil de traitement d’image type GIMP. L’idée est de rendre la feuille de papier noir vraiment noire pour que les productions des élèves soient mises en valeur. Pour ça :

  • Je joue de la baguette magique pour sélectionner les zones foncées (la feuille de papier noir).
  • J’agrandis puis j’adoucis légèrement la sélection (de quelques pixels), histoire que les transitions ne soient pas trop violentes.
  • Je peint le tout avec un pinceau noir très large.

Si ces étapes ne vous semblent pas claires, laissez moi un commentaire sur l’article, j’essaierai de détailler un peu plus cette étape de retouche d’image.

J’imprime en A3 et j’affiche ensuite les productions des élèves que nous commentons en observant la manière dont les objets sont disposés sur les photos, en regardant si ils ont fait des portraits de face ou de profil, en comparant avec l’oeuvre d’Arcimboldo.


Après avoir travaillé avec des objets réels et leur représentation photographique, je leur demande de travailler avec de la peinture (ici de la gouache).

Je commence par leur tracer une silhouette au crayon à papier et je leur demande de remplir cette silhouette avec des choses de l’automne : fruits, légumes ou autres. Les élèves doivent travailler à tour de rôle. Certains doivent être guidés dans leurs dessins et leurs choix de couleur.

Ensuite, et c’est parce qu’il me restait un fond de rouleau de papier jaune et vert brillant, ils doivent utiliser la perforatrice pour découper des feuilles d’automnes qu’on va venir coller pour faire les cheveux de notre bonhomme.

Au final, je dois avouer avoir été plutôt agréablement surpris du rendu. Je le referais peut-être pour les autres saisons. A suivre.

A noter que, même si ce travail a été fait avec des élèves de maternelle, il est tout à fait envisageable de le mener en élémentaire avec des élèves de cycle 2 / cycle 3. Je dirais que le travail avec les fruits et légumes réels est à mener en groupe mais que l’étape de peinture est à faire de manière individuelle pour réaliser une galerie de portraits.

Horizontales, verticales, quadrillage – Peinture géométrique à la manière de Piet Mondrian

Voilà un travail que j’avais déjà eu l’occasion de faire avec mes MS il y a deux ans et que j’ai eu l’occasion de re-tester cette semaine avec des PS et GS : lignes horizontales, verticales, quadrillage et formes géométriques à la manière de Piet Mondrian. La photo n’est malheureusement pas à la hauteur du rendu global qui était bien plus plaisant.

C’est un travail « relativement » simple (envisageable de la petite section à la grande section ou au delà en faisant varier le nombre de lignes sur la feuille) qui permet d’aborder beaucoup de choses finalement :

  • En vocabulaire, on pourra :
    • Travailler sur les couleurs (plutôt avec des petits).
    • Travailler le vocabulaire spécifique vertical / horizontal / quadrillage (plutôt MS/GS).
    • Travailler sur le vocabulaire de la classe : feuille, crayon, peinture, encre, pinceau (beaucoup d’élèves, y compris en GS, ont du mal à différencier encre et peinture).
  • En mathématiques on pourra :
    • Travailler sur les formes géométriques et la différence carré / rectangle.
    • Introduire l’outil qui permet de faire des traits droits : la règle.
  • En histoire de l’art on pourra introduire la notion d’art abstrait « on ne reconnaît pas ce que c’est » en opposition avec l’art figuratif « on reconnait ce que c’est » et partir sur des activités de tri à partir de photos de peinture de ces deux mouvements.
Piet Mondrian – 1926 – Composition en rouge, jaune, bleu et noir

Il faut :

  • Une feuille A4 (ou plus) en papier épais type canson.
  • Un crayon à papier.
  • Une règle suffisamment grande pour que l’enfant n’ait pas à déplacer sa règle au milieu du trait.
  • De la peinture blanche, jaune, rouge, bleue, noire.
  • De l’encre de chine.
  • Des pinceaux de type brosse plate (un par couleur).

Pour la réalisation, ça se passe en trois étapes. Voir les détails ci-dessous.

On commence par tracer, au crayon et à la règle, des traits verticaux. L’enseignant pré-positionne (et tient) la règle pour que l’orthogonalité soit correcte ; les élèves ont charge de tracer leur trait en gardant bien l’appui sur la règle. Veiller à décaler la règle pour que l’espace entre les lignes ne soit pas uniforme.

Tracer ensuite les traits horizontaux.

PS : deux traits dans la hauteur et deux traits dans la largeur.
MS : trois traits dans la hauteur et dans la largeur.
GS : trois traits ou plus dans la hauteur et dans la largeur en fonction de la taille de la feuille.


Les élèves doivent ensuite peindre les rectangles en blanc, jaune, rouge, bleu et noir. Pour une peinture 3×3 traits je fais en général :

  • 5 rectangles blancs
  • 4 rectangles jaunes
  • 3 rectangles rouges
  • 2 rectangles bleus
  • 2 rectangles noirs

Il faut respecter l’ordre des peintures pour éviter que les couleurs ne se mélangent. Pour éviter les accidents, j’apporte les teintes les unes après les autres et j’enlève les pinceaux déjà utilisés.

A noter qu’une des choses qui pose problème aux enfants est le fait d’avoir le choix dans les rectangles qu’ils doivent peindre. Certains vont peindre d’une même couleur les rectangles adjacents, d’autres vont faire à l’identique d’un copain et d’autres vont faire selon leur envie.


Il reste à repasser à l’encre de chine (attention à ne pas utiliser de l’encre à dessiner qui n’est pas assez couvrante) sur les traits au crayon. Au besoin guider les élèves en leur montrant « qu’il faut partir de là pour aller jusque là en allant bien droit ». Si certains élèves ont peint des rectangles adjacent d’une même couleur et que le trait au crayon n’est plus visible, on peut interrompre le trait à l’encre et le reprendre de l’autre côté du rectangle.

Je fais travailler les élèves avec un pinceau de taille moyenne et repasse par dessus avec une brosse plus large pour m’assurer que l’encre couvre bien les couleurs qui sont de part et d’autre du trait. Je conserve évidement les imperfections et erreurs des élèves ; l’idée n’est pas de faire croire aux parents que leurs enfants font des merveilles quand leurs gestes sont encore maladroits.

Affiché en fond de classe, ça fait une jolie mosaïque bien colorée. En ce mois d’octobre gris, ça fait du bien !

A noter que bien que ce travail ait été mené en maternelle, il pourrait être mené en cycle 2 / cycle 3 en laissant les élèves autonomes dans le tracé des perpendiculaires avec l’utilisation de l’équerre.

Tableau et cadre photo à la manière de Jackson Pollock

Pour la fête des mères, qui approche à grands pas, j’ai travaillé sur Jackson Pollock avec mes élèves (MS et GS). En partant d’une reproduction de la toile Number 8, je leur ai demandé de caractériser, à priori, le geste pour obtenir quelque chose de similaire. De mémoire, ils ont voulu tamponner, peindre avec un geste « classique », souffler sur la peinture avant de penser aux éclaboussures. Je les ai aiguillé en leur montrant une photo de Pollock au travail. On le voit debout, le pinceau à la main, penché sur une peinture étalée au sol.

Travail commun à la manière de Jackson Pollock

Voici les images utilisées pour le travail d’analyse : Number 8 et une photo de Pollock au travail.

Je leur ai ensuite demandé de réaliser un travail en commun, sur grand format à la peinture (nous avons utilisé de la gouache et de l’acrylique pour un rendu plus brillant), et, après la réalisation par le premier groupe, nous avons fait un travail de vocabulaire et cherché à définir plus précisément le geste : « il faut faire un geste brusque sans toucher la feuille pour que ça gicle. »

En termes pratiques le port de la blouse est vivement conseillé, j’ai retrouvé de la peinture jusque dans les cheveux de mes élèves. On peut étaler une grande toile cirée au sol pour le protéger mais du papier journal est plus adapté car il dispense du nettoyage de la toile qui n’est pas évident si la peinture a eu le temps de sécher.

Suite à ce travail en commun, je leur ai proposé de faire un cadre photo à la manière de Jackson Pollock pour la fête des mamans. Je leur ai montré un exemple avec ma tête qui les a beaucoup fait rire et c’était parti. Je leur ai demandé de réaliser le travail en petit format (A4) en utilisant de la peinture acrylique aux couleurs plus vives (et qui évite les problèmes de la gouache qui a tendance à se re-humidifié lors du contre-collage).

Comme je constate régulièrement que les élèves ont tendance à remplir la feuille tant qu’il y a du blanc ou jusqu’à épuisement de la peinture, je leur ai demandé de prendre garde à ne pas trop charger leur feuille pour que la peinture respire. On a aussi vu qu’il était inutile de s’acharner à remplir le centre de la feuille car celui-ci allait être découpé pour mettre la photo.

Je leur ai laissé le choix des couleurs mais on a pris le temps de regarder que des couleurs contrastés (complémentaires) donnaient des résultats plus flatteurs.

En général je m’arrange pour que les élèves réalisent de A à Z mais pour faire le cadre c’est en grande partie un travail d’adulte : Il faut imprimer les photos en 10×15, les plastifier pour donner un petit côté finition propre, faire un trou rectangulaire au cutter dans la feuille légèrement plus petit que les dimensions de la photo (avec un gabarit), fixer la photo par deux petits bouts de scotch au dos de la peinture et contre-coller le tout sur un carton.

Voici quelques réalisations :

Avec des plus grands ou en étant moins pressés par le temps – je m’y suis mis un peu tardivement -, il y a moyen de tout faire avec eux… sauf le cutter pour des raisons évidentes de sécurité.

Paysage d’hiver à la manière de Paul Klee

Voici un travail qui a quelques semaines déjà et, avec les beaux jours qui arrivent, on n’est plus tellement dans l’ambiance neige mais je mets ça ici car je trouve que mes élèves ont bien réussi leurs « peintures ».

J’ai cherché assez longtemps un tableau sur lequel travailler avec eux car je voulais travailler à partir d’une oeuvre du patrimoine. Le problème c’est qu’en cherchant des paysages d’hiver, on s’aperçoit rapidement qu’il est difficile de ne pas tomber dans le figuratif (voir les paysages de Courbet par exemple) qui sont généralement trop complexes pour travailler dessus avec des enfants de maternelle. Au final j’ai trouvé le Paysage du temps passé de Paul Klee (1918) qui, avec son ambiance nocturne et ses sapins blancs, m’a fait pensé à un paysage hivernal.

Paul Klee - 1918 - Paysage du temps passe

Nous avons travaillé sur ce tableau en trois temps :

  • A partir d’une reproduction A3 affichée au tableau, j’ai demandé aux élèves d’observer le tableau et de me dire ce à quoi il leur faisait penser (et de m’expliquer pourquoi)… Ils m’ont rapidement parlé de la nuit l’hiver à cause des sapins, du fond bleu, de la lune. That’s a bingo !
  • Dans un deuxième temps, je les ai amené à avoir une observation plus fine du tableau en guidant leurs observations sur telle ou telle partie :
    • Les éléments figurés : les arbres, la lune, une sorte de « fleur », un immeuble sur la droite du tableau.
    • Les éléments abstraits : le triangle à la base de la « fleur », un cercle noir, des traits blancs (nuages ou demi lune sur la partie gauche du tableau), des traits, des tâches de couleur.
    • Les couleurs : le bleu du fond, le jaune de la lune, le orange de la « fleur », le blanc des sapins, les tâches rouges, marrons et jaunes, le noir.
  • Nous sommes ensuite passés à la réalisation.

Pour réaliser notre paysage d’hiver à la manière de Paul Klee, nous avons d’abord fait un fond à l’encre bleue sur lequel nous avons mis du gros sel pour donner un effet de texture (le sel absorbe une partie des couleurs, ce qui permet de varier la densité du bleu sur le papier en fonction de la façon dont on l’a disposé sur la feuille). Nous avons ensuite travaillé à la peinture (gouache) au pinceau ou, pour les sapins et l’immeuble, avec des cotons tiges. Les rayures blanches que l’on voit dans l’oeuvre de Paul Klee au dessus du cercle noir et de la forêt de sapins ont été obtenus avec des fourchettes en plastique trempées dans la peinture.

Paysage d'hiver à la manière de Paul Klee

A noter que le bleu de l’encre a eu tendance à se mélanger avec le jaune de la lune ce qui nous a mené vers le vert. Il a fallu mettre plusieurs couches pour avoir un résultat satisfaisant. Je ne sais pas si cela vient de l’encre que j’ai utilisé, je n’avais jamais trop eu de problèmes du genre avant, mais je laisserais peut-être un rond de papier vierge en masquant la feuille avant l’application de l’encre pour éviter ça la prochaine fois.

Ce travail a été réalisé sur du papier A3 relativement épais (l’encre fait rapidement gondoler les papiers les plus fins).