Horizontales, verticales, quadrillage – Peinture géométrique à la manière de Piet Mondrian

Voilà un travail que j’avais déjà eu l’occasion de faire avec mes MS il y a deux ans et que j’ai eu l’occasion de re-tester cette semaine avec des PS et GS : lignes horizontales, verticales, quadrillage et formes géométriques à la manière de Piet Mondrian. La photo n’est malheureusement pas à la hauteur du rendu global qui était bien plus plaisant.

C’est un travail « relativement » simple (envisageable de la petite section à la grande section ou au delà en faisant varier le nombre de lignes sur la feuille) qui permet d’aborder beaucoup de choses finalement :

  • En vocabulaire, on pourra :
    • Travailler sur les couleurs (plutôt avec des petits).
    • Travailler le vocabulaire spécifique vertical / horizontal / quadrillage (plutôt MS/GS).
    • Travailler sur le vocabulaire de la classe : feuille, crayon, peinture, encre, pinceau (beaucoup d’élèves, y compris en GS, ont du mal à différencier encre et peinture).
  • En mathématiques on pourra :
    • Travailler sur les formes géométriques et la différence carré / rectangle.
    • Introduire l’outil qui permet de faire des traits droits : la règle.
  • En histoire de l’art on pourra introduire la notion d’art abstrait « on ne reconnaît pas ce que c’est » en opposition avec l’art figuratif « on reconnait ce que c’est » et partir sur des activités de tri à partir de photos de peinture de ces deux mouvements.
Piet Mondrian – 1926 – Composition en rouge, jaune, bleu et noir

Il faut :

  • Une feuille A4 (ou plus) en papier épais type canson.
  • Un crayon à papier.
  • Une règle suffisamment grande pour que l’enfant n’ait pas à déplacer sa règle au milieu du trait.
  • De la peinture blanche, jaune, rouge, bleue, noire.
  • De l’encre de chine.
  • Des pinceaux de type brosse plate (un par couleur).

Pour la réalisation, ça se passe en trois étapes. Voir les détails ci-dessous.

On commence par tracer, au crayon et à la règle, des traits verticaux. L’enseignant pré-positionne (et tient) la règle pour que l’orthogonalité soit correcte ; les élèves ont charge de tracer leur trait en gardant bien l’appui sur la règle. Veiller à décaler la règle pour que l’espace entre les lignes ne soit pas uniforme.

Tracer ensuite les traits horizontaux.

PS : deux traits dans la hauteur et deux traits dans la largeur.
MS : trois traits dans la hauteur et dans la largeur.
GS : trois traits ou plus dans la hauteur et dans la largeur en fonction de la taille de la feuille.


Les élèves doivent ensuite peindre les rectangles en blanc, jaune, rouge, bleu et noir. Pour une peinture 3×3 traits je fais en général :

  • 5 rectangles blancs
  • 4 rectangles jaunes
  • 3 rectangles rouges
  • 2 rectangles bleus
  • 2 rectangles noirs

Il faut respecter l’ordre des peintures pour éviter que les couleurs ne se mélangent. Pour éviter les accidents, j’apporte les teintes les unes après les autres et j’enlève les pinceaux déjà utilisés.

A noter qu’une des choses qui pose problème aux enfants est le fait d’avoir le choix dans les rectangles qu’ils doivent peindre. Certains vont peindre d’une même couleur les rectangles adjacents, d’autres vont faire à l’identique d’un copain et d’autres vont faire selon leur envie.


Il reste à repasser à l’encre de chine (attention à ne pas utiliser de l’encre à dessiner qui n’est pas assez couvrante) sur les traits au crayon. Au besoin guider les élèves en leur montrant « qu’il faut partir de là pour aller jusque là en allant bien droit ». Si certains élèves ont peint des rectangles adjacent d’une même couleur et que le trait au crayon n’est plus visible, on peut interrompre le trait à l’encre et le reprendre de l’autre côté du rectangle.

Je fais travailler les élèves avec un pinceau de taille moyenne et repasse par dessus avec une brosse plus large pour m’assurer que l’encre couvre bien les couleurs qui sont de part et d’autre du trait. Je conserve évidement les imperfections et erreurs des élèves ; l’idée n’est pas de faire croire aux parents que leurs enfants font des merveilles quand leurs gestes sont encore maladroits.

Affiché en fond de classe, ça fait une jolie mosaïque bien colorée. En ce mois d’octobre gris, ça fait du bien !

A noter que bien que ce travail ait été mené en maternelle, il pourrait être mené en cycle 2 / cycle 3 en laissant les élèves autonomes dans le tracé des perpendiculaires avec l’utilisation de l’équerre.

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