Pour la fête des mères, qui approche à grands pas, j’ai travaillé sur Jackson Pollock avec mes élèves (MS et GS). En partant d’une reproduction de la toile Number 8, je leur ai demandé de caractériser, à priori, le geste pour obtenir quelque chose de similaire. De mémoire, ils ont voulu tamponner, peindre avec un geste « classique », souffler sur la peinture avant de penser aux éclaboussures. Je les ai aiguillé en leur montrant une photo de Pollock au travail. On le voit debout, le pinceau à la main, penché sur une peinture étalée au sol.

Voici les images utilisées pour le travail d’analyse : Number 8 et une photo de Pollock au travail.
Je leur ai ensuite demandé de réaliser un travail en commun, sur grand format à la peinture (nous avons utilisé de la gouache et de l’acrylique pour un rendu plus brillant), et, après la réalisation par le premier groupe, nous avons fait un travail de vocabulaire et cherché à définir plus précisément le geste : « il faut faire un geste brusque sans toucher la feuille pour que ça gicle. »

En termes pratiques le port de la blouse est vivement conseillé, j’ai retrouvé de la peinture jusque dans les cheveux de mes élèves. On peut étaler une grande toile cirée au sol pour le protéger mais du papier journal est plus adapté car il dispense du nettoyage de la toile qui n’est pas évident si la peinture a eu le temps de sécher.
Suite à ce travail en commun, je leur ai proposé de faire un cadre photo à la manière de Jackson Pollock pour la fête des mamans. Je leur ai montré un exemple avec ma tête qui les a beaucoup fait rire et c’était parti. Je leur ai demandé de réaliser le travail en petit format (A4) en utilisant de la peinture acrylique aux couleurs plus vives (et qui évite les problèmes de la gouache qui a tendance à se re-humidifié lors du contre-collage).
Comme je constate régulièrement que les élèves ont tendance à remplir la feuille tant qu’il y a du blanc ou jusqu’à épuisement de la peinture, je leur ai demandé de prendre garde à ne pas trop charger leur feuille pour que la peinture respire. On a aussi vu qu’il était inutile de s’acharner à remplir le centre de la feuille car celui-ci allait être découpé pour mettre la photo.
Je leur ai laissé le choix des couleurs mais on a pris le temps de regarder que des couleurs contrastés (complémentaires) donnaient des résultats plus flatteurs.
En général je m’arrange pour que les élèves réalisent de A à Z mais pour faire le cadre c’est en grande partie un travail d’adulte : Il faut imprimer les photos en 10×15, les plastifier pour donner un petit côté finition propre, faire un trou rectangulaire au cutter dans la feuille légèrement plus petit que les dimensions de la photo (avec un gabarit), fixer la photo par deux petits bouts de scotch au dos de la peinture et contre-coller le tout sur un carton.
Voici quelques réalisations :
Avec des plus grands ou en étant moins pressés par le temps – je m’y suis mis un peu tardivement -, il y a moyen de tout faire avec eux… sauf le cutter pour des raisons évidentes de sécurité.