J’ai profité des vacances pour mettre à jour ma programmation en phonologie en regard des nouveaux programmes pour l’école maternelle (2015). Le travail sur les syllabes est (en partie) inspiré par ce qui est proposé par la série Vers la phono des éditions Accès ; le travail autour de l’étude des phonèmes par une conférence de Sylviane Guihard-Lepetit et Bruno Guihard sur l’enseignement du code pour l’entrée dans l’écrit à laquelle j’ai assisté l’année dernière. Ci-dessous un résumé des éléments que j’ai incorporés à ma programmation, le document étant accessible à la fin de l’article.
Dans les programmes
Les programmes 2015 donnent le sens du travail qui doit être mené (le mot -et se détacher de son sens- > la syllabe > le son) et précisent que le travail sur les sons ne doit être mené que pour ceux qui en sont capables. Le travail sur les sons ne doit donc intervenir qu’après un travail important sur les syllabes. D’expérience, le travail sur le « découpage » et le frappé de syllabes est rarement problématique, il faudra donc favoriser des jeux de syllabes autour de la sonorité des syllabes elles-mêmes (recherche de syllabes d’attaques identiques, rimes, etc.).
Si le langage oral reste le premier support et moyen d’étude de la langue, les programmes stipulent que des séances de phonologie courtes et régulières sont mises en place par l’enseignant, en particulier avec les enfants pour lesquels il ne repère pas d’évolution dans les essais d’écriture. Il faudra mettre en place des séances (courtes) d’écriture tâtonnée en parallèle des séances qui traitent de l’étude des sons.
L’étude des sons, phonèmes et graphèmes
Sylviane Guihard-Lepetit et Bruno Guihard ont constaté qu’à l’entrée en CP, le nombre de lettres reconnues par un élève était le meilleur indicateur de sa capacité à rentrer dans la lecture. Indicateur meilleur que le QI ou le niveau socio-culturel des parents. La question que je me pose toujours, à titre personnel, sur les indicateurs comme celui-là est de savoir si un élève sait nommer/reconnaître toutes les lettres de l’alphabet parce qu’il est prêt à lire ou si c’est parce qu’il sait nommer/reconnaître les lettres qu’il est prêt à lire. La première approche tient de la maturité de l’élève, la deuxième de son apprentissage ; la réalité est sûrement un mélange des deux.
Toujours en termes d’indicateurs, et ça concerne plutôt les élèves un peu plus âgés, il semble que la fluence soit directement liée à la connaissance des graphèmes complexes.
Pour recentrer un peu mon sujet phonologie, Sylviane et Bruno Guihard posent les principes suivants :
- Etudier les sons en fonction de leur fréquence en français
- Ne pas (trop) s’attarder sur les sons-voyelles qui peuvent renforcer la confusion « nom de la lettre = son de la lettre »
- Introduire des sons-consonnes rapidement, pour pouvoir combiner
- Introduire rapidement des phonèmes codés par des graphèmes complexes
Voir la totalité de mes notes sur le sujet : Enseigner le code pour entrer dans l’écrit.pdf
Programmation
Ma programmation essaie de tenir compte des éléments ci-dessus en partant du mot avant le travail sur la syllabe puis le son, sachant que j’introduis l’étude des phonèmes avant d’avoir fait complètement le tour de la syllabe… A voir si ça fonctionne à terme ou s’il est préférable pour la construction des savoirs d’avoir complètement traité le sujet syllabe avant d’attaquer le sujet phonème.
Ma programmation : Programmation – Langage dans toutes ses dimensions – Phonologie.pdf
Merci beaucoup pour cette programmation, j’apprécie beaucoup les liaisons détaillées avec les programmes et les apports de connaissances pour justifier des choix faits pour la programmation.
Je vais essayer de faire mes autres programmations sur le même modèle…mais je suis bien sûr preneuse d’autres programmations argumentées réalisées par vous!
Cordialement, Fresiiiia.
Merci beaucoup pour ce travail.
Merci pôur ce travail étayé qui donne à réfléchir!
Merci de ton retour. Ça fait plaisir de savoir que ça sert !
Merci beaucoup pour ce travail d’une grande richesse!!!